L’Association des Bouchons de l'Espoir en Lorraine s’applique à récolter des bouchons sur le territoire nancéien depuis plusieurs années. L’objectif : recycler les bouchons en plastique et financer du matériel handisport avec l’argent récolté.
© ABEL
En Lorraine de nombreuses associations récoltent des bouchons afin de les revendre à des entreprises qui les recyclent. C’est le cas pour l’Association des Bouchons de l'Espoir en Lorraine (ABEL). Domiciliée près de Nancy, elle collecte des bouchons depuis 2002 afin de financer du matériel handisport. Le processus se déroule ainsi, les donateurs se rendent en déchetterie et déposent des sacs en plastique remplis de bouchons dans des bennes.
« On appelle ça nos bennes tampons. On y stocke à peu près douze tonnes de bouchons. On a quatre bennes et quand elles sont complètes, ça nous fait douze tonnes de bouchons à expédier », explique Guy Champenois, président de l'association ABEL depuis 2 ans.
Des donateurs multiples
Les bennes sont envoyées aux entreprises environ une à deux fois par an, selon les contenances. A chaque envoi, c’est une quinzaine de bénévoles qui sont mobilisés.
Certaines sociétés, comme Paprec, prennent le transport en charge. Les donateurs ne sont pas toujours des particuliers, on compte parmi eux les Scouts de France, des écoles, des crèches et même des fast-foods. « J'ai aussi des grandes surfaces comme Décathlon. Tous les deux mois, ils me téléphonent en disant : J'ai trois cartons de bouchons. Ça fait à peu près quarante kilos de bouchons ».
Excepté l’enjeu environnemental, l’association œuvre auprès des clubs handisports. C’est avec les subventions et l’argent gagné par la récolte de bouchons qu’ils peuvent aider les clubs handisports à financer du matériel.
© ABEL
Une évolution stable
Après 23 ans de service, le nombre de donateurs reste assez stable. La politique de bouchons solidaires rattachés à la bouteille, obligatoire depuis 2024, n’a freiné en rien la collecte. « On n'a pas de baisse. Là, on a fait une assemblée générale, donc notre trésorier nous a montré une courbe. Ça ne fléchit pas », précise Guy Champenois.
L’association organise notamment tous les ans une manifestation dans le but de sensibiliser son engagement auprès des citoyens. Pour l’instant, ABEL n’est présent qu’à Nancy mais il se pourrait que l’association étende son territoire d’intervention dans le futur.
Gnemmi Madison